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Libération
EDITORIAL

Dialoguer

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publié le 14 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 janvier 2009 à 6h51)

Aucun autre conflit international ne suscite autant de passions que celui du Proche-Orient. Nous l’avons vu ici même : la semaine dernière, nous avons dû suspendre quelques heures sur notre site les commentaires sur l’offensive israélienne à Gaza. Un trop grand nombre charriait trop de haine.

Chaque citoyen français a le droit d’avoir des opinions et de les exprimer. C’est un des fondements de notre république. Mais les opinions ne doivent pas se transformer en appel à l’exclusion, en racisme ou en antisémitisme. Aucun citoyen français ne doit subir de violence en raison de ses opinions ou de ses croyances. Voilà les bases de notre droit. Elles sont indiscutables. L’Etat en est le garant. Rappelons aussi que nous vivons dans un pays dont la tolérance est une des vertus fondatrices, qu’il faut jour après jour défendre. A l’école et à tous les niveaux de la société. Ce qui est à craindre lorsqu’on évoque la contagion ou l’importation du conflit de Gaza, c’est que les dérives communautaristes qu’on a vu se développer ces dernières années forment le lit du refus de l’autre. C’est pour cette raison que doivent être encouragées toutes les initiatives de dialogues entre les citoyens qui professent des opinions opposées face à ce qui se passe à Gaza. La grandeur du politique - localement et au plan national - est de faire tout pour favoriser ce dialogue et ces appels à la tolérance. Et non d’attiser les haines.

On peut s’opposer sur le conflit du Proche-Orient, devenu de plus en plus