«30 000 expulsions, c'est la honte. Mobilisons-nous», clame SOS Racisme. Ce slogan est celui de la «grande campagne d'interpellation» contre la politique d'immigration du gouvernement que lance aujourd'hui l'association. A l'origine de cette mobilisation : «L'annonce "triomphale" des 30000 expulsions d'étrangers en situation irrégulière auxquels la France a procédé au cours de l'année 2008.»
«Fier». Le 13 janvier, Brice Hortefeux avait effectivement défendu pied à pied son bilan, y compris les 29 796 reconduites à la frontière (expulsions et retours plus ou moins volontaires). «En êtes-vous fier ?» lui avait demandé un journaliste. «Oui, je suis fier de faire appliquer les lois de mon pays», avait répondu le ministre de l'Immigration.
Or, SOS Racisme juge la politique du gouvernement dangereuse «car elle tend à faire croire aux Français qu'un de leurs problèmes essentiels réside dans la présence de "sans-papiers"». «On sait fort bien que l'on joue là sur une thématique proche du racisme», affirme l'association. Pour elle, «ce populisme, au-delà du racisme qu'il contribue à réveiller, entraîne également une inadmissible régression des droits des étrangers, ainsi qu'un respect de plus en plus faible des droits accordés aux personnes faisant l'objet d'une mesure d'expulsion».
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