Le Planning familial a joué la star dans le film de Claire Simon, Les Bureaux de Dieu, mais c'est le diable qu'il tire par la queue. Et à Marseille (Bouches-du-Rhône), il n'a même plus de bureaux : à la rue depuis le 23 décembre, la faute à une énième inondation. De toute manière, ses locaux n'étaient pas aux normes. Depuis, le Planning, où trône une pancarte «liquidation totale», s'inquiète. Pour son relogement, d'abord. Et pour son avenir national, compromis à ses yeux par une baisse de la subvention d'Etat. Une journée nationale de protestation a lieu aujourd'hui. «J'ai oublié de prendre ma pilule, qu'est-ce que je dois faire ? La République française te dit : "Débrouille-toi !"», proclamera une banderole marseillaise.
Obama.Au plan national, le projet de loi de finances 2009 baisse de 42 % le montant consacré aux actions déconcentrées sur le conseil conjugal et familial, qui passe de 2,5 millions d'euros à 1,5 million. Résultat : «Un tiers de nos 70 associations départementales risquent de disparaître», assure Claire Ricciardi, présidente du Planning marseillais. Pour ces actions, l'Etat ne finance l'heure qu'à 8 euros, tarif hérité du temps où le Planning fonctionnait avec des bénévoles. Et il veut encore baisser cette rémunération. «On lutte pour maintenir l'insuffisant», déplore la directrice marseillaise, Lisa Tichané. Qui ironise : «On va écrire à Obama», puisque le président américain a