Le préfet de la Guadeloupe a doublé le nombre de stations-service réquisitionnées pour faire face à un mouvement social qui paralyse l’approvisionnement en carburant dans l’île depuis une semaine.
Selon un communiqué, le préfet Nicolas Desforges a signé ce lundi un arrêté portant de 8 à 16 le nombre de stations-service réquisitionnées, alors que toutes les stations-service de l’île sont fermées depuis lundi dernier.
«Le refus d’obtempérer à une réquisition est une infraction pénale», a souligné le préfet, qui a «dénoncé vivement les menaces graves qui sont proférées à l’encontre des gérants» de stations réquisitionnées, assurant que ces menaces, «de même que tous les actes délictueux, feront l’objet de poursuite».
La réquisition, initialement destinée à approvisionner les professions et services prioritaires, a été étendue lundi à tous les usagers. Les gérants des 115 stations-services de la Guadeloupe, dont la moitié portent l’enseigne Total qui possède par ailleurs 50 % du capital de l’unique raffinerie alimentant les Antilles, exigent l’arrêt d’implantation des nouvelles compagnies de distribution de carburants et la limitation du nombre de stations-services.
Dans un mouvement social séparé, le «Collectif contre l’exploitation outrancière» (LKP), qui regroupe la quasi-totalité des syndicats ainsi que des partis politiques et associations, a maintenu lundi le mot d’ordre de grève générale qui paralyse l’île depuis mardi dernier. Il réclame notamment la baisse des prix des pro