«Cohérent.» C'est un rien modeste. C'est en tout cas le qualificatif que met en avant Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, pour définir son projet de loi «Hôpital, patient, territoire, santé» que l'Assemblée nationale doit commencer à débattre, aujourd'hui.
«Pour une fois, dit-elle àLibération, on ne va pas discuter de la santé, appartement par appartement, mais dans son ensemble, avec tous les acteurs. Car à quoi cela sert-il, par exemple, de discuter des urgences si on n'aborde pas la question de la permanence des soins ?»Avis plus nuancé du député socialiste Jean-Marie Le Guen.«Ce texte n'a pas d'orientation. Il pose, certes, les problèmes mais il n'en résout aucun.» Ce projet de loi est centré autour de trois mesures phares. D'abord, il s'agit de donner «un patron à l'hôpital», comme l'avait exigé Nicolas Sarkozy. Le directeur de l'établissement va voir son pouvoir renforcé, avec à ses côtés un conseil composé, à parts égales, de médecins et d'administratifs. En second lieu, est donnée la possibilité de créer des communautés hospitalières, permettant le regroupement d'hôpitaux. «On ne ferme pas d'hôpitaux, mais on ouvre la possibilité de les regrouper», répète la ministre. Enfin, il y a la création des Agences régionales de santé (ARS) pour «mieux adapter les politiques de santé aux besoins et aux spécificités de chaque territoire» : celles-ci vont remplacer les Agences régionales d'hospitalisation.
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