TOULOUSE, envoyé spécial
«La clinique Pasteur à Toulouse ? Mais elle n'est en rien représentative, c'est la vitrine du privé», vous dit-on quand vous interrogez quelqu'un travaillant dans les hôpitaux publics…
Assurément, l'endroit est particulier. Voilà une clinique avec une bonne réputation, qui a mis en place un dossier médical personnel pour tout patient, et surtout occupant une place un peu à part dans le monde intéressé des cliniques privées. Car l'établissement a beau être à but lucratif, elle semble à mille lieux des établissements privés appartenant à des fonds de pension, qui ont, eux, des objectifs financiers très explicites. «A Pasteur, les propriétaires ne touchent pas un centime de dividende», explique son directeur.
Diable, que se passe-t-il ? Située en plein centre-ville, la clinique est un ensemble de 400 lits de soins aigus, éparpillés dans un immeuble en forme de longue barre. Son directeur, Jean-Pierre Deymier, est un homme affable. Son bureau est étroit, petit même. «Ici, il n'y a pas d'ambiguïté, le pouvoir est aux médecins, je suis leur salarié», dit-il. «Ce sont les 150 médecins qui travaillent à Pasteur, les propriétaires. Ils élisent leur PDG en assemblée générale», raconte-t-il. «L'autre particularité, c'est la stabilité. En cinquante ans, je suis le deuxième directeur, et le PDG actuel, le dr Franc Berthoumieu, est également le deuxième.»
Ce dernier est chirurgien cardiaque. Avec un souri