Peu de monde sur les bancs de l’Assemblée pour la reprise, lundi après midi, du débat sur la loi «Hôpital, patients, santé et territoire».
Avant d’entamer en fin de semaine les articles de loi polémiques sur la permanence des soins avec la question de la libre installation ou non des médecins sur le territoire, on en était à l’article IV sur la nouvelle gouvernance à l’hôpital.
Derrière cette expression un brin technique, il y a le thème asséné depuis quelques temps par le président de la République, à savoir: «Il faut un patron à l'hôpital».
L’article IV dessine ainsi une nouvelle chaîne hiérarchique très verticale. Avec au sommet, le directeur de l’Agence régionale de santé: c’est lui qui proposera le nom des directeurs d’hôpitaux. A un niveau plus bas, ce sont les directeurs des hôpitaux de référence qui choisiront les directeurs des petits hôpitaux.
Dans chaque hôpital public, il n’y aura plus de conseil d’administration, mais un conseil de surveillance dans lequel le maire n’est plus automatiquement le président. Les pouvoirs du directeur étant très fortement renforcés.
«On aura un directeur omnipotent»
«Il y en assez de ces discours méprisants pour dire qu'il faut un patron à l'hôpital. Comme s'il n'y en avait pas», a ironisé le député socialiste Jean-Marie Leguen qui a ensuite mis en cause «la marginalisation» à ses yeux des médecins dans cette nouvelle gouvernance. «Ils ne sont plus rien, le président médical d'établissement n'a plus aucun pouvoir, mais pour lui faire plais