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Les loyers se stabilisent, mais les déménagements baissent

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Immobilier. Une étude montre un ralentissement du coût de la location, qui reste très élevé. La mobilité résidentielle, elle, atteint son plus bas niveau depuis dix ans.
publié le 4 mars 2009 à 6h51

Pas certain que les jeunes ou les familles à la recherche d’un logement perçoivent le phénomène, tant les loyers ont flambé au cours des dix dernières années (+43,3 %). Mais selon les chiffres de l’observatoire Clameur (1) rendus publics hier, la progression des loyers a ralenti en 2008 (+1,5 %) et tend même quasiment à se stabiliser en ce début 2009 (+0,2 % en glissement sur douze mois). Maigre consolation, car cette stabilisation se fait à des niveaux de loyers historiquement hauts.

Prudence.Mais les chiffres de 2008-2009 contrastent évidemment avec la cadence infernale des années précédentes : +5,1 % de hausse en 2004, +4,8 % en 2005 ou encore +4,5 % en 2006. L'étude réalisée par Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris-X, relève que «la conjoncture des marchés locatifs privés s'est considérablement transformée». Les délais moyens de remise en location «se sont allongés». Et, au vu des loyers pratiqués, les «exigences des candidats à la location sont plus grandes que par le passé». La crise, qui se traduit par une baisse du moral des ménages, des annonces quasi quotidiennes de plans sociaux et une augmentation tangible du nombre de chômeurs (+90 200 en décembre), incite les ménages à la prudence.

Certains «continuent de différer leurs projets de mobilité résidentielle dès lors qu'il s'agit d'une mobilité choisie». L'étude cite pêle-mêle le renoncement à des projets d'«amélioration des conditions de logement»,