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Les médecins pourront continuer à s'installer où ils veulent

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L'Assemblée a voté mardi le maintien du principe de la liberté d'installation, malgré l'opposition de la gauche qui souhaitait des mesures contraignantes pour rééquilibrer l'accès aux soins sur le territoire.
(Flickr / Sun dazed)
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publié le 4 mars 2009 à 10h56
(mis à jour le 4 mars 2009 à 11h05)

Bataille à l'Assemblée hier soir sur la question, récurrente, de la liberté d'installation des médecins. Contre l'opposition qui voulait des mesures contraignantes et rapides, les députés ont voté, dans le cadre de la loi Bachelot sur l'hôpital, un amendement UMP qui maintient la liberté d'installation tout en prévoyant une évaluation dans trois ans. 

Avec 327 médecins pour 100.000 habitants, la France a certes une densité médicale au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (289 en 2004). Mais la donne va changer du fait notamment du nombre d'étudiants admis en deuxième année de médecine - le numerus clausus -, passé de 8000 dans les années 1970 à environ 3500 dans les années 1990 (il a depuis été relevé et devrait à nouveau atteindre 8000 en 2011).

Surtout, la répartition sur le territoire est très inégale: les médecins, libres de choisir leur lieu d'installation, préfèrent de manière générale le Sud au Nord, les villes à la campagne, et les centres-villes aux périphéries. Certaines régions comme le Centre et la Picardie sont particulièrement mal loties, mais les inégalités s'observent au sein même des régions.

«Cataractes à Clamecy»

«Si vous voulez vous établir ophtalmologiste à Dijon, où il y en a suffisamment, vous pouvez. Mais en même temps, deux jours par semaine, vous devrez aller opérer des cataractes à Clamecy ou Avallon», a dit à la presse l