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Libération

Police : fausses notes à Pontoise

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Amine Zraidi, 22 ans, habite au foyer des jeunes travailleurs de Pontoise (95). Il nous a envoyé la copie de la lettre qu’il a écrite à Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, avec copies au procureur de la République et au maire de Pontoise, après avoir été victime de violences policières à l’intérieur du foyer le 28 janvier. Extraits.
publié le 4 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 mars 2009 à 6h51)

«Madame la ministre,

«A mon domicile, au foyer des jeunes travailleurs, à Pontoise, je balayais un balcon en écoutant de la musique. Six policiers nationaux et un policier municipal accompagnés d’un chien patrouillaient dans la résidence. Ils m’ont interpellé, me demandant de baisser la musique. J’ai obtempéré. Ils se sont rapprochés et m’ont à nouveau demandé de baisser le son. Je leur ai répondu que cela avait été fait.

«Ils sont rentrés dans le foyer et sont venus taper à ma porte à coups de pied (les traces sont encore visibles). J’ai éteint la musique et j’ai ouvert. Aussitôt, ils m’ont demandé une pièce d’identité. Je leur ai dit que j’allais la chercher. J’ai voulu refermer la porte, mais ils l’ont bloquée avec leurs pieds. Je suis allé dans ma chambre pour prendre le document réclamé. Un des policiers a pénétré dans le studio jusqu’à l’entrée de ma chambre, un autre a pris ma sacoche dans le séjour et l’a fouillée. J’ai donné ma pièce d’identité et un policier a établi une amende forfaitaire. Je lui ai demandé pourquoi. C’est alors que le policier qui avait fouillé ma sacoche m’a décroché deux coups de poing sur la gauche du visage et une claque sur la joue droite. Je me suis mis à saigner de la lèvre et de la gencive.

«J'ai voulu sortir pour montrer mes blessures à l'animatrice du foyer. Les policiers m'en ont empêché, m'ont poussé à l'intérieur de mon studio et ont demandé à l'animatrice de partir. Je me suis adressé aux autres policiers en leur disant qu'un des leurs