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Sans-abri: les tentes sont-elles des «objets encombrants»?

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La question était au cœur du procès en appel, mercredi, de l'association Droit au logement, condamnée à 12.000 euros en première instance pour avoir installé le campement de la rue de la Banque. Décision le 28 mai.
Le campement rue de la Banque, à Paris, en novembre 2007. (Reuters)
par CORDÉLIA BONAL
publié le 4 mars 2009 à 21h06
(mis à jour le 4 mars 2009 à 21h07)

Les militants du Dal sont sortis «confiants» et «émus» de la 13e chambre de la cour d'appel ce mercredi après-midi à Paris. Confiants parce qu'ils ont maintenant bon espoir d'obtenir la relaxe dans l'affaire du campement de la rue de la Banque. Emus parce que durant ces presque deux heures de débats, où le nom de l'abbé Pierre a souvent été invoqué, toutes les parties ont souligné à la fois la détresse des familles mal-logées ou sans-abri et le rôle «essentiel» de l'association depuis près de vingt ans à leurs côtés.

Le 30 octobre 2008, le Dal avait été condamné par le tribunal de police à 12.000 euros d'amende et à la confiscation de ses tentes pour avoir, à l'automne 2007, «encombré la voie publique en y laissant sans nécessité des objets». Des objets? Les tentes du campement de la rue de la Banque, à Paris, sous lesquelles 374 familles mal-logées ont passé 74 nuits avant qu'un accord de relogement ne soit trouvé avec le gouvernement.

La condamnation de l'association, une première pour le Dal qui n'en était pourtant pas à son premier campement, avait surpris, voire choqué, jusque dans le gouvernement (Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités