Eteindre le feu. Calmer la vague des actions en justice introduites par les riverains des antennes mobiles pour les faire taire. L’Académie de médecine est montée au front, mercredi, pour clamer l’innocuité des antennes.
Pourquoi cet emballement autour des antennes ?
A son origine, un arrêt de la cour d'appel de Versailles rendu il y a juste un mois. Il a ordonné à Bouygues Télécom d'éteindre son antenne, dans la banlieue de Lyon, au motif qu'elle fait subir aux plaignants un trouble du fait d'être exposés à un risque sanitaire. C'est un revirement de la jurisprudence. Le 16 février, rebelote. Cette fois, c'est SFR qui doit mettre le boisseau sur son relais de téléphonie mobile, à Carpentras (Vaucluse). L'arrêt de la cour d'appel a ouvert un boulevard aux actions en justice. Etienne Cendrier, de l'association Robin des Toit, recensait hier, «une dizaine de procès en cours et d'autres en préparation».
Faut-il avoir peur des antennes ?
L'Académie de médecine balaie le sujet en deux, trois phrases bien senties. Les antennes «entraînent une exposition de 100 à 100 000 fois moins fortes que les téléphones mobiles». Passer «vingt-quatre heures sous une antenne, c'est comme téléphoner «pendant trente secondes». Le Pr André Aurengo, auteur de l'avis, assure que l'Académie «a voulu remettre les pendules à l'heure», alors que dans les tribunaux, «le relativisme gagne l'expertise». L'Agence française de sécurité sanitaire et de l'enviro