Le calme est revenu samedi à la Martinique après de violents affrontements au cours desquels trois policiers ont été légèrement blessés par des plomb. A la Guadeloupe, le parquet de Pointe-à-Pitre a annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire, notamment pour provocation à la haine raciale et tentative d'extorsion de signature, après des déclarations du leader du "collectif contre l'exploitation", Elie Domota.
A la Guadeloupe
Le porte-parole du LKP avait déclenché une vive polémique en affirmant que les entrepreneurs qui refusaient l'accord d'augmentation de 200 euros des bas salaires devraient "quitter la Guadeloupe" et qu'il ne "laisser(ait) pas une bande de békés rétablir l'esclavage". Une référence aux descendants de colons blancs, souvent accusés de mainmise sur l'économie des Antilles françaises. Un avocat du LKP, Patrice Tacita, a qualifié cette action judiciaire de "provocation".
Avant l'annonce du parquet, plusieurs milliers de sympathisants du LKP (6.500 selon la police, plus de 30.000 selon les organisateurs) ont défilé sans incident à Pointe-à-Pitre pour réaffirmer leur soutien au mouvement contre la vie chère, après la signature mercredi d'un accord de fin de conflit. Chantant "la Guadeloupe c'est à nous", ils réclamaient notamment la généralisation de l'accord augmentant les bas salaires de 200 euros, signé avec des organisations patronales minoritaires.
La procédure d'extension, deux semaines de consultations avant une déci