Le mouvement de contestation des universitaires et des chercheurs a-t-il trouvé son second souffle ? Il semble bien, détruisant ainsi les espoirs de Valérie Pécresse et Xavier Darcos qui, vendredi soir, pensaient avoir marqué un point décisif avec un accord partiel sur le statut des universitaires. Un accord dont certaines organisations (Sgen-CFDT, Autonome Sup…) valorisent les «avancées», tandis que d'autres (Snesup, Coordination des universités, FO…) soulignent les insuffisances par rapport à leurs revendications.
Le menu de la contestation est toujours aussi copieux. Tous les jours, assemblées générales, cours publics, débats, conférences, distribution de tracts à la population… alimentent un bruit de fond incessant. La Sorbonne est régulièrement la cible de tentatives d’occupation. Les barrages se multiplient comme au Mirail, à Toulouse. Aujourd’hui les universitaires vont cibler les rectorats, notamment à Paris.
Inflexion. Demain devrait voir de nouveau des manifestations imposantes organisées par les acteurs de cette mobilisation, la Coordination nationale des universités, plusieurs syndicats (dont le Snesup, Autonome Sup, Sud recherche, SNCS, FO…), des associations comme Qualité de la science française, Sauvons l'université et Sauvons la recherche. Une mobilisation inédite par sa durée (plus d'un mois, depuis le 2 février), sa puissance et sa volonté d'obtenir du gouvernement une véritable inflexion de sa politique universitaire et de recherche