Un pas en avant, un pas en arrière. Cette nuit, l'Assemblée a fait de la lutte contre l'obésité une «priorité» de santé publique... tout en votant contre un amendement UMP dont l'objet était de protéger les enfants contre les publicités pour les produits gras et sucrés.
Les députés ont donc adopté un amendement précisant que «la prévention de l'obésité et du surpoids était une priorité de la politique de santé publique», à l'initiative de Valérie Boyer (UMP), auteur en septembre d'un rapport anti-obésité.
En revanche, après un long débat, l'Assemblée a rejeté un autre amendement, qui entendait interdire les publicités pour produits sucrés ou gras à la télévision «dans les quinze minutes qui précèdent et suivent» des programmes jeunesse.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s'est opposée à cet amendement, rappelant en substance que les publicitaires et les professionnels de l'audiovisuel venaient de signer en février une charte de bonne conduite contre l'obésité infantile.
L'amendement retoqué était pourtant présenté par le rapporteur UMP Jean-Marie Rolland, et soutenu par l'opposition.
Colère des députés socialistes
La lutte contre l'obésité sera «une grande cause nationale mais pas à l'Assemblée nationale», a ironisé le député socialiste Marcel Rogemont.
Des députés de l'opposition ont jugé «scandaleux» ou encore «lamentable» que Valérie Boyer, la député UMP auteur en septembre d'un rapport anti-obésité, ne soutienne pas l'amendement contr