Martin Hirsch a donné hier le coup d’envoi des travaux de sa commission sur la politique de la jeunesse. Le haut-commissaire à la double casquette - aux Solidarités actives, mais aussi désormais à la Jeunesse - s’est fixé quatre mois pour déboucher. Fin mai, il promet un «livre vert» avec des propositions. Puis fin juin, après un débat public, de vraies mesures pour améliorer le sort des jeunes.
«Chambardements». Hirsch a été nommé par Nicolas Sarkozy au lendemain du mouvement lycéen, afin de répondre «au malaise de la jeunesse». Une mission très vaste qui touche à tous les domaines. Comparés aux autres Européens, les jeunes Français sont plutôt mal lotis. Ils sont les premiers touchés par le chômage. Les diplômes les protègent de moins en moins. Les «décrocheurs», qui quittent le système scolaire sans rien, sont, eux, voués à la précarité. Pour tous, l'insertion professionnelle est de plus en plus compliquée. Les aides sont en outre mal ciblées. Souvent, elles dépendent du revenu des parents, ce qui ne permet pas de prendre son indépendance. Du coup, les jeunes doivent rester vivre dans leurs familles. Sans parler du problème du logement…
On connaissait déjà ces maux. Il y a eu de nombreux rapports, des dispositifs ont été lancés ici ou là. Hirsch veut aujourd'hui définir une politique transversale, mieux coordonnée, et secouer les lourdeurs - «nous ferons les chambardements nécessaires». En ces temps de restrictions budgétaires, il assure qu'il ne s'inte