Julien Coupat ne sortira pas. Ainsi en a décidé la cour d’appel de Paris. Pour la troisième fois la chambre d’instruction a rejeté la demande de remise en liberté du principal suspect dans l’affaire du sabotage des lignes de TGV.
«Déni de justice» s'est exclamée Me Irène Terrel, son avocate. «A mes yeux, Julien Coupat fait figure de bouc-émissaire d'un fiasco politico-judiciaire.» Coupat va donc retrouver le chemin de la Santé, où il est détenu depuis maintenant 4 mois. Son entourage a annoncé son intention de contre-attaquer.
Le cerveau présumé de l'opération de destruction des caténaires qui avait perturbé le réseau SNCF en octobre-novembre 2008, a été arrêté le 11 novembre et incarcéré dans la foulée. Les 8 autres membres présumés du commando ont tous été relâchés depuis.
Me Irène Terrel a promis de passer à la vitesse supérieure. «Puisque il ne sert visiblement à rien de se limiter au terrain juridique, nous allons nous déplacer sur le terrain politique, là où toute cette affaire a été fabriquée.» Dans sa ligne de mire, il y a Michèle Alliot-Marie, qui exprime depuis longtemps sa crainte d'une résurgence du terrorisme d'extrême-gauche. L'avocate de Julien Coupat refuse cette assimilation. «C'est totalement démesuré», estime-t-elle.
En attendant, Julien Coupat «va bien, en dépit des conditions indignes dans lesquelles il est incarcéré», a-t-elle pré