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Libération

Procès d’ex-duettistes racistes

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Haut-Rhin. Rist et Boulanger, accusés de tentative de meurtre, risquent la perpétuité.
publié le 13 mars 2009 à 6h52

Emmanuel Rist et Laurent Boulanger s'étaient «bien trouvés», selon un expert psychiatre. Autrefois amis et complices, les deux hommes se renvoient désormais la balle pour savoir lequel des deux a eu l'initiative des méfaits commis ensemble. C'était déjà le cas en correctionnelle, en 2007, quand ils ont été jugés et condamnés pour la profanation du cimetière juif d'Herrlisheim (117 tombes souillées en 2004). Ça l'est encore cette semaine devant la cour d'assises du Haut-Rhin, où ils comparaissent pour une tentative de meurtre raciste à l'explosif.

Rist, 39 ans, et Boulanger, 28 ans, ont fait sauter le cabanon de jardin d'un retraité marocain, à Rouffach (Haut-Rhin) en 2005. L'explosif était de la poudre noire d'après les experts. De la tolite récupérée dans une mine antipersonnel selon Rist, qui admet avoir fabriqué l'engin artisanal. Le dispositif de mise à feu, alimenté par pile, a été déclenché par l'ouverture de la porte d'entrée. «Un piège», selon un gendarme. La victime, Lhabib Benamar, touchée à l'œil et au tympan, peine à comprendre pourquoi elle a été visée.

«Nordico-aryenne». Peu après les faits, Rist a transmis une lettre de revendication à la presse régionale : la cellule «Tiwaz 2 882» - assemblage d'une rune nordique et d'un numéro figurant sur une plaque militaire allemande qu'il portait en collier - expliquait «qu'aucune personne autre que nordico-aryenne ne (pouvait) s'installer ou exploiter le sol alsacien». Elle affirmait vouloir <