Certains médias en ont-ils trop fait sur l'interpellation d'un présumé «corbeau» , le 4 mars, à Montpellier ? L'homme, dénoncé par son ex-compagne, était suspecté d'être l'auteur des lettres de menaces envoyées ces dernières semaines, avec une balle, à divers élus de droite ainsi qu'à Nicolas Sarkozy. Emmené au commissariat de Montpellier, cet informaticien au chômage a été libéré le lendemain après trente-quatre heures de garde à vue. Les perquisitions chez lui n'ont rien donné. Depuis, le malaise enfle. Le quotidien local Midi libre, qui a publié le 5 mars un article dévoilant le nom et la photo de cet homme de 47 ans, présumé innocent, est montré du doigt. Des policiers affirment aussi qu'au moins un journaliste était «monté dans les étages» de la résidence du suspect, alors que ce dernier était simplement sous surveillance. «On a été obligé d'intervenir», dit un policier.
Selon une source policière «la fuite vient de Paris». La veille de cette interpellation, TF1 et Midi libre sont informés qu'une interpellation se prépare. TF1 met cinq journalistes sur le coup. Trois arrivent spécialement de Paris. Dès l'aube, ils tournent dans la ville, en quête du «corbeau». Les deux autres sont de la région. L'un se poste à partir de 4 heures du matin devant le commissariat, dans le but de filmer le retour des voitures de police avec le présumé corbeau.
Site Internet. Vers 5 h 30, un photographe de Midi libre le rejoint. Quant au cinquiè