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Libération

A Lyon, des locataires payent et prennent la porte

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Logement . A l’origine, un conflit entre le bailleur et le propriétaire.
publié le 31 mars 2009 à 6h51

A Lyon, sept locataires de meublés risquent de se faire expulser, alors qu’ils paient leur loyer, et respectent leurs obligations. Ils se retrouvent otages d’un conflit entre leur bailleur, gérant des meublés, et le propriétaire des murs. Un bail commercial avait été signé en 1986, et les relations se sont dégradées au bout de vingt ans. Le propriétaire des murs reprochait au gérant d’avoir modifié la distribution des lieux, et de mal entretenir ces derniers. Il lui a fait délivrer une assignation en 2006. La gérante des meublés assure n’avoir jamais reçu la convocation au tribunal.

Solutions. Le tribunal de grande instance l'a condamnée par défaut le 27 septembre 2007, prononçant la résiliation du bail ainsi qu'une expulsion. Elle a alors fait appel, mais hors délais. La décision initiale est aujourd'hui définitive.

De leur côté, les locataires ont continué de payer leurs loyers, 300 à 400 euros par mois selon les baux. Ils ne savaient rien du conflit, et n’auraient appris qu’en fin d’année dernière qu’une expulsion avait été prononcée. De son côté, le propriétaire des murs a d’abord laissé traîné, et proposé à la gérante de lui racheter les murs. Ils se sont vus voilà quinze jours. Mais la gérante proposait 180 000 à 200 000 euros. Le propriétaire en voulait 320 000. Ils en sont restés là.

Les locataires menacés ont alors demandé à l'Aslim, association dépendant de l'Alpil (Action lyonnaise pour l'insertion par le logement), de les défendre. L'Aslim louait elle-même l'