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Libération

Avec les bandes, Sarkozy police son image

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publié le 15 avril 2009 à 6h51

Une rixe comme une autre, presque banale. Mais avec mort d’homme. Dans la nuit de lundi, la police parisienne, alertée à 4 heures du matin, n’a pu que constater les dégâts aux abords de la gare de Lyon (qui dessert la banlieue de Paris par le RER D) : un mort, deux blessés graves. Résultat d’une baston entre jeunes d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et Athis-Mons (Essonne). Banlieue nord contre banlieue sud. De quoi réalimenter le spectre de la «guerre des bandes».

Mais le récit qu'en font les enquêteurs en est bien loin. Après annulation d'un concert en banlieue sud, des jeunes montent à Paris pour tuer le temps. «Tout ce petit monde grenouille gare de Lyon, puis ça part sur un prétexte futile», résume la préfecture de police. Arrive un autre groupe, juché sur des Vélib… L'un d'eux chute, d'autres chambrent, un vélo vole, les couteaux sortent. «Une histoire d'ados à la con, peu connus des services de police, rien à voir avec la notion de bandes.»

Créneau. Ni Sarkozy ni Estrosi, député et maire de Nice (lire encadré), ne sont montés au créneau pour fustiger ces délinquants «en bande organisée» faisant régner la terreur. Le fait divers n'est pas le bon.

Ils n’étaient pas plus montés sur leurs ergots début avril, après l’affrontement entre bandes rivales de Seine-et-Marne autour de la gare de Lagny. Deux jeunes filles ayant été blessées par balles, l’équipe adverse envisageait un «match retour» sous forme d’expédition punitive. Avant qu’ils ne passent à l