Roselyne Bachelot obligée de se fendre d'urgence d'une explication de texte. Dans une tribune publiée jeudi sur lefigaro.fr, elle renvoie à son projet de loi pour contrer les critiques. «Que les médecins lisent la loi au lieu de la caricaturer. Ils verront alors que le pouvoir médical est désormais organisé et protégé (alors qu') il n'était jusqu'alors qu'aux mains de quelques uns dans une organisation des pouvoirs opaque.»
La réforme de la ministre de la Santé a subi jeudi une charge sans anesthésie. «Si cette loi n'est pas amendée, elle s'appliquera sans nous», préviennent les chefs de services d'hôpitaux qui ont signé un «appel des 25» contre le texte. Baptisé «Hôpital, Patients, Santé, Territoires» (HPST), le projet de loi, déjà adopté par les députés, doit être examiné par les sénateurs à partir du 11 mai.
En cause: son volet sur l'hôpital qui renforce sensiblement les pouvoirs des directeurs d'établissements. Il est accusé par ces pontes d'hôpitaux parisiens de porter «la disparition» de la médecine hospitalière «au profit d'une médecine mercantile». Et de caler «l'hôpital sur l'entreprise» en renforçant un directeur qui «pourra n'avoir aucune compétence médicale». «Dans le même temps on organise des suppressions massives et injustifiées d'emploi d'infirmiers et d'aides-soignants», ajoutent les signataires de l'appel,