Lorsqu'ils sont arrêtés, en novembre 2008, Julien Coupat et ses amis du «groupe de Tarnac» sont déjà étroitement surveillés pour des faits de «terrorisme» présumé depuis le mois d'avril précédent. La sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire n'a rien révélé de probant. Mais au terme de cette traque de sept mois, la Sdat retrouve Julien Coupat passant trop près d'une ligne de TGV, visée par un sabotage. Le groupe est aussitôt arrêté. C'est pendant les gardes à vue que les policiers entendent un témoin sous "x" qui accuse Julien Coupat de vouloir «renverser l'Etat». Le Comité invisible, auteur de L'insurrection qui vient, est transformé en "organisation terroriste". Libération dévoile les pièces de l'accusation.
Dans la nuit du 7 au 8 novembre, Coupat conduit les policiers, qui le filaient en Seine-et-Marne, à proximité de la ligne du TGV Est, où a lieu l'un des quatre sabotages de la nuit. Il est en compagnie d'Yildune Lévy et il cherche à déjouer la surveillance policière. La filature commence à 18 h 25 au niveau de l'autoroute A4. Le couple emprunte les départementales D81 et D845, autour de Dhuisy. Leur Mercedes est vue, tous feux éteints sur un chemin, non loin de la D845. Une demi-heure plus tard, la voilà qui repart vers Dhuisy. Elle s'arrête près d'un pont de chemin de fer, emprunte une voie de service, puis repart. A 20 h 45, elle stationne vers Dhuisy et repart encore en direction du chemin de fer. Finalement, Jul