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Infirmières libérales : une liberté d'installation limitée

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A partir de samedi, elles ne pourront s'installer où elles le souhaitent. Une mesure destinée à mieux répartir les cabinets sur le territoire.
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publié le 18 avril 2009 à 8h08
(mis à jour le 18 avril 2009 à 8h16)

Les infirmières seront les premiers professionnels de santé libéraux à voir leur liberté d’installation limitée, pour corriger leur mauvaise répartition sur le territoire. Un accord signé en septembre 2008 entre l’assurance maladie et les syndicats infirmiers, qui entre en vigueur samedi, vise à mieux répartir les infirmières (90% de la profession est féminine), dont la densité varie de 1 à 7 selon les régions. Il concerne aussi les structures de soins infirmiers à domicile.

En contrepartie de cette entrave à leur liberté d’installation, les syndicats ont obtenu des revalorisations tarifaires, avec une hausse des honoraires en 2009 correspondant en année pleine à +5,33 %.

Dans les zones «très surdotées» (sur le pourtour méditerranéen, en Corse ou en Bretagne), les infirmières ne pourront s'installer – si elles veulent bénéficier d'un conventionnement de l'assurance maladie – qu'à condition de compenser un départ d'une de leur collègues, par exemple à la retraite. A l'inverse, dans les zones «très sous-dotées», elles pourront bénéficier d'aides pour s'installer ou rester. «Il y a des mesures d'incitations très fortes, qui peuvent s'élever sur trois à ans à jusqu'à 18.000 euros», a indiqué Philippe Tisserand, président de la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI).

Un autre syndicat signataire de l'accord, le Sniil, a toutefois regretté une définition pour l'instant trop floue des zones «surdotées» et «sous-dotées». «Je m'inquièt