Qui osera dire encore que le mobile facilite la communication ? Entre riverains, pouvoirs publics, scientifiques et opérateurs mobiles, c'est plutôt le dialogue de sourds. Alors que les discours se radicalisent, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, flanquée de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat en charge de l'Economie numérique, et Chantal Jouanno, qui lui a succédé au secrétariat d'Etat à l'Ecologie, ouvrent ce matin une table ronde à très haute tension. Le thème : «Radiofréquences, santé, environnement.» La médiatisation de la séance d'ouverture - trois heures chrono pour laisser s'exprimer 54 participants - en irrite déjà quelques-uns, comme Janine Le Calvez, la présidente de l'association Priartem : «On a oublié les scientifiques et il n'y aura pas de débat !»
Il y a le feu sur les toits. Depuis la victoire d’un couple de Lyonnais devant la cour d’appel de Nanterre contre Bouygues Telecom (qui a été forcé d’éteindre une antenne), un vent mauvais de procès contre le mobile s’est levé. Coup sur coup, SFR à Carpentras et Orange à Angers ont été invités, sur plainte de riverains, à mettre sous le boisseau leurs émissions. Et on assiste au début d’une déferlante.
Maître Forget, l'avocat qui a fait plier Bouygues Telecom, en est à sa dixième assignation en justice, et il en tient, dit-il, «autant sous le coude, prêtes à p