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Libération

L’hôpital fait bloc contre la loi Bachelot

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Mardi, un défilé a réuni l’ensemble de la profession.
A Paris mardi.
publié le 29 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 29 avril 2009 à 6h51)

Très vite, ils en ont eu la certitude : pari gagné. Ils étaient nombreux, très nombreux : 15 000 au moins (1). C'est inédit. Jamais, en effet, on n'avait vu autant de médecins hospitaliers, des grands noms comme le tout-venant des praticiens, mais aussi des internes, des infirmières, des aides-soignants, dans les rues de Paris. Un cortège qui s'est achevé en début d'après-midi par la rencontre, elle aussi inédite, avec le cortège des enseignants-chercheurs. «Université, hôpital», même crise ?

Audace. Les blouses blanches n'en reviennent pas de leur audace. Ils ont réussi. Ils sont là, détendus et décidés, sûrs d'eux. Beaucoup de chefs de services se sont mis en grève, faisant tourner a minima leur unité de soins. A l'image de Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital parisien Tenon, qui a accroché dans son dos : «Chef de service de maladies non rentables». Tous les hôpitaux parisiens sont représentés, mais aussi ceux de Lyon, Marseille, Poitiers. Et il y a quelque chose d'étonnamment tonique dans ce cortège où se retrouvent aussi beaucoup de syndicalistes d'autres professions de santé.

«C'est la première fois que je manifeste, s'amuse le professeur Guy Moriette, chef du service de réanimation néonatale à l'hôpital Cochin, car cette nouvelle loi, c'est la goutte d'eau. Cela suffit d'être à ce point maltraité, et l'hôpital avec.» A ses côtés, Pierre Coriat, président de la