Le député UMP Didier Julia a bénéficié d'un non-lieu dans l'enquête judiciaire sur la mission parallèle qu'il avait menée en 2004 pour obtenir la libération de deux otages français détenus en Irak, a-t-on appris vendredi de source judiciaire confirmant une information du Point.
Les juges antiterroristes Marc Trevidic et Marie-Antoinette Houyvet ont estimé dans une ordonnance de non-lieu rendue le 30 avril que M. Julia et deux de ses collaborateurs, Philippe Brett et Philippe Evanno, avaient agi dans cette affaire en liaison avec les autorités françaises, repoussant ainsi le soupçon d'une initiative personnelle.
Les trois hommes étaient soupçonnés d'avoir mené une enquête parallèle sans mandat officiel et d'avoir dans ce cadre, d'une part entretenu des contacts avec des membres de la résistance irakienne opposée au régime en place et d'autre part reçu l'assistance logistique de la Côte d'Ivoire pour mener à bien leur entreprise.
M. Julia a bénéficié du statut de témoin assisté (entre le simple témoin et le mis en examen) mais ses deux collaborateurs ont été mis en examen pour "intelligence avec une puissance ou une organisation étrangère ou avec ses agents de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, notamment à sa diplomatie et à la sauvegarde de sa population".
Les deux otages français, les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, avait été libérés le 21 déc