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Libération

La justice exige la réintégration du flic à la langue bien pendue

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Police. Philippe Pichon avait été sanctionné après la publication d’un livre.
publié le 9 mai 2009 à 16h29
(mis à jour le 9 mai 2009 à 16h29)

Grillé auprès de sa hiérarchie pour avoir publié, en 2007, un livre décapant et répandu quelques vérités sur la «maison Poulaga», le commandant de police Philippe Pichon avait été mis à la retraite le 20 mars à l'âge de… 38 ans, sans un sou. Pour une faute qu'il conteste. Mais le «vilain petit canard de la police» a attaqué la décision de Michèle Alliot-Marie. Son avocat, William Bourdon, a dénoncé «cet excès de pouvoir» et «cette mise à mort professionnelle». Le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) a donné raison à Pichon et ordonné le 5 mai «la suspension de l'exécution de l'arrêté du ministère de l'Intérieur prononçant sa mise à la retraite d'office, par mesure disciplinaire». Revoilà donc Pichon réintégré qui attend sa nouvelle affectation et son salaire. Mais MAM n'entend pas en rester là.

Saint-Tropez. Entré dans la police en 1991 comme officier de paix à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ce fils de fleuristes, fier de son «identité de banlieusard», qui fit lettres modernes à la Sorbonne et khâgne au lycée Fénelon à Paris, passe pour un officier atypique mais réglo, ultra-légaliste, bien noté mais trop critique. Passé des unités mobiles de sécurité en Seine-Saint-Denis en 1997 au commissariat de Saint-Tropez en 2000, l'officier Pichon dit que «le contact que l'on peut avoir avec des crapules déguisées en honnêtes gens est finalement plus démoralisant que la castagne quotidienne dans les cit