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REPORTAGE

«Bachelot, on veut du pognon pour nos hostos»

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A Paris, ils étaient plusieurs milliers dans la rue pour protester contre le projet de loi Bachelot sur l'hôpital. Pas sûr que cela suffise pour faire plier le gouvernement. Fillon a assuré qu'«il ne bougerait pas d'une ligne».
Des manifestants sous la pluie, à Paris, au pied de la gare Montparnasse, jeudi 14 mai. (MP)
par MARIE PIQUEMAL
publié le 14 mai 2009 à 15h48
(mis à jour le 14 mai 2009 à 15h48)

Les blouses blanches ne sont pas imperméables. Et ce matin à Paris, elles se sont pris une sacrée saucée lors de la manifestation de l'ensemble du personnel hospitalier contre le projet de loi Bachelot. «Déjà que c'est difficile de rassembler en temps normal, une partie du personnel étant d'astreinte. Mais alors avec la pluie...», dit une manifestante.

Force ouvrière avait prévu le coup, équipant ses troupes de k-way rouges, visibles à trois kilomètres. Et pour réchauffer l'ambiance, des ritournelles, déjà bien rodées lors de la précédente manif' du 28 avril dernier. Ce jeudi, on a entendu: «Il était un projet de loi qui voulait tout tout privatiser, ohé ohé... Bachelot, Bachelot, on veut du pognon pour nos hostos». Autre variante : «Inégociable, ni amendable. Retrait. Retrait de la loi Bachelot».

Sous son parapluie géant (grandeur parasol), le Dr Vernant, responsable d'une unité de soins pour adolescents, à l'hôpital Hôtel-Dieu de Paris : «Comment une loi aussi importante peut être adoptée avec la procédure d'urgence ? C'est n'importe quoi. On se retrouve avec plein d'amendements. Plus personne n'y comprend rien... Et on prive les Français d'un débat démocratique sur un choix de société central : quel système hospitalier souhaitons-nous ?»

«Englués dans la paperasse»

Qu'ils soient infirmiers, chirurgiens, kinés ou pharmaciens,