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Libération

Don Quichotte qui doutent

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L’association doit installer aujourd’hui plusieurs campements de tentes en France pour protester contre le mal-logement. Mais les volontaires font défaut.
publié le 15 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 15 mai 2009 à 6h51)

Veillée d'armes chez les Enfants de Don Quichotte. «Le temps de l'acte 2 est venu», annoncent-ils sur leur site internet, l'outil qui leur a servi à préparer leur «journée de mobilisation nationale», aujourd'hui. Comme pour l'acte 1, l'idée est à nouveau de monter des villages de tentes un peu partout en France «des grands campements solidaires». A Paris, un rendez-vous est fixé en début de soirée place de la Concorde. Mais c'est un simple lieu de retrouvailles. L'endroit pressenti pour planter les tentes demeure un secret bien gardé. «On va être attendus par les CRS. C'est donc compliqué de communiquer sur l'emplacement exact parce que les RG ne sont pas cons. Ils sont à l'affût pour nous empêcher d'agir», a expliqué Augustin Legrand, le porte-voix de l'association, à des volontaires parisiens lors de plusieurs rencontres organisées tout au long de cette semaine, dans un café proche du canal Saint-Martin (Paris Xe), le site emblématique de l'association depuis l'opération de 2006.

Dans ces réunions les militants ont beaucoup discuté de la conduite à observer en cas d'intervention des forces de l'ordre pour empêcher l'installation du campement. «Il faut s'asseoir par terre et se tenir les uns les uns les autres par les coudes en rangs serrés, en faisant la tortue», proposait ainsi, dimanche soir, une jeune femme.«Si les flics nous dégagent, il ne faut pas se disperser et rentrer chez soi. Il faut rester à proximité