Méfiez-vous des vôtres. Ce sont eux qui font le plus mal. Les frères, les sœurs, le père, la mère ou les cousins. Ils sont les plus cruels. C'est une des conclusions du rapport annuel présenté hier par l'association SOS homophobie. «L'homophobie, dans l'entourage proche, est sans doute ce qui déstabilise et blesse le plus les victimes qui nous contactent», note le rapport. Les témoignages parvenus à l'association sont en augmentation de 36 % par rapport à 2007 (1). «On a l'impression qu'on est dans une France d'il y a trente ans, n'hésite pas un des auteurs. On reste sans voix par rapport aux gens qui nous appellent. Cela va du simple rejet, au jeune qui va être tabassé par ses parents, ou exclu de chez sa mère qui lui a dit : "J'aurais préféré que tu ne naisses jamais."» Celui-ci, c'était Sylvain. Il avait 27 ans. Il ne l'a pas supporté. C'est à lui qu'est dédiée cette étude 2009. D'autres souffrent toujours.
Le rapport décrit cela. David, 16 ans, habite dans la Drôme. Ses parents le privent régulièrement de repas et le raillent constamment. Ses parents lui disent : «Tu te fais trouer le cul tous les soirs, sale PD.» Sa mère lui a «touché les parties génitales en lui disant qu'elle pouvait faire la même chose avec son copain». David a voulu en finir à plusieurs reprises. Il y a aussi l'histoire d'Adrien. Sa punition pour son orientation sexuelle ? L'hiver passé dans le garage. Devenu apprenti, il s'installe dans un studio. «Sa mère, so