La mise en examen et le mandat d'amener délivrés à l'encontre de l'ancien directeur de la publication de Libération, Vittorio de Filippis, ont été annulés ce vendredi par la cour d'appel de Paris. Son interpellation au petit matin à son domicile pour une affaire de diffamation avait fait scandale en novembre dernier.
La cour a estimé que les conditions de cette interpellation n'étaient pas «proportionnées à la gravité de l'infraction» et que son interrogatoire «par le juge d'instruction ne s'imposait pas pour les nécessités de la procédure». Elle a également jugé que la preuve n'avait pas été apportée de précédentes convocations du journaliste et qu'il n'avait pas eu la possibilité de se défendre lors de sa mise en examen.
Si le mandat d'amener et la mise en examen ont été frappés de nullité, la procédure n'est pas terminée pour autant, le journaliste étant susceptible d'être à nouveau convoqué pour être mis en examen dans cette affaire, a expliqué son avocat Me Jean-Paul Levy. «Je vais réfléchir à l'éventualité d'un pourvoi en cassation sur ce point», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il s'interrogeait toutefois sur la recevabilité d'une telle voie de recours.
Le juge d'instruction supprimé
«Mon histoire, qui ne compte pour rien, a été récupérée par Nicolas Sarkozy», confie Vittorio de Filippis. «Rachida Dati me descend, Michèle Alliot-Marie me descend, et le chevalier blanc dit que c'est un scandale». Le président de la République a annoncé quelque