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Libération

Affaire Filippis : la justice désavoue la juge

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Dérapage. Le mandat d’amener et la mise en examen sont annulés.
publié le 16 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 16 mai 2009 à 6h51)

La chambre de l'instruction a annulé vendredi le mandat d'amener et la mise en examen de Vittorio de Filippis, ancien directeur de la publication de Libération, poursuivi en diffamation par Xavier Niel, patron de Free. Retour à la case départ : il devra être reconvoqué dans les formes par la juge d'instruction Muriel Josié.

Son arrestation avait suscité la polémique. Pour une banale affaire de diffamation, passible d’une peine d’amende, la magistrate avait déployé les grands moyens : descente de flics à 6 h 30, fouille corporelle, menottes… Alors même que Vittorio de Filippis - huit mois plus tôt lors d’une précédente convocation - avait déjà décliné devant la police sa profession, son téléphone et son adresse personnelle.

Saisie par la suite du dossier, la juge Josié avait cru bon rédiger, à l'été 2008, deux «PV de non-comparution», semblant estimer que l'ex-PDG (et toujours journaliste) de Libération chercherait à se soustraire à la justice. Mais comme le relève la chambre de l'instruction, «il ne résulte d'aucune pièce du dossier que Vittorio de Filippis ait eu connaissance d'une convocation du juge d'instruction et qu'il ait refusé de s'y rendre». S'il ne les a pas reçues, cela relèverait plutôt d'un bug administratif au sein du cabinet de la juge d'instruction.

Période estivale. Ne lâchant pas prise, Muriel Josié avait missionné le commissariat du Raincy (Seine-Saint-Denis), où réside Vittorio de Filippis, en vue de véri