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Cimade : la riposte s’organise

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Rétention . Des ONG dénoncent la mise à l’écart de l’association de six centres.
publié le 20 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 mai 2009 à 6h51)

La Cimade ne se résigne pas à être bannie de la moitié des centres de rétention administrative (CRA) où sont placés les sans-papiers en attente d’expulsion. Et elle est soutenue par une bonne partie de la galaxie des associations de défense des droits des étrangers. Mardi, le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti) et l’association Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE) d’une part, et la Cimade de l’autre, ont annoncé qu’ils allaient déposer chacun un recours devant le tribunal administratif contre la décision du ministère de l’Immigration de répartir la mission d’assistance aux étrangers en rétention entre six «personnes morales». Ces associations espèrent que la justice statuera avant l’entrée en vigueur de cette nouvelle organisation, le 2 juin.

Le tribunal devra examiner les critères sur lesquels la Cimade a été écartée de la moitié des CRA, et la compétence de l'une des six associations attributaires du marché, le collectif Respect, inconnu des spécialistes du droit des étrangers. Pour le Secours catholique, Emmaüs, le Réseau éducation sans frontières, la Ligue des droits de l'homme, le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature et toutes les associations qui s'opposent au démantèlement de la mission d'assistance aux étrangers en rétention en cours, les arrière-pensées du ministère de l'Immigration sont claires. Besson veut faire taire une association trop critique - la Cimade - en la mettant en concurrence. Et il ente