Lorsqu'elle a contacté le quotidien Sud-Ouest pour révéler que son fils de 10 ans avait été arrêté par la police à la sortie de son école à Floirac (Gironde), Aïsha Ouachin ne s'attendait pas à provoquer un tel émoi. Mais l'histoire a fait vite le tour de la ville et indigné tout le monde. Jusqu'en très haut lieu. Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l'UMP, a réagi le premier en demandant, hier, «une enquête sur les conditions de cette interpellation et les raisons pour lesquelles la police a jugé indispensable de procéder comme elle l'a fait. Il est inadmissible de se comporter avec un enfant de 6 ans comme s'il était un adulte, sans interroger les parents et en intervenant sur le lieu de l'école». La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a exigé du directeur général de la police l'ouverture d'une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire, épinglant au passage le directeur de la sécurité publique de Gironde, qui soutient sans frémir ses fonctionnaires. Et Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, a déclaré qu'il «s'interrogeait» sur les circonstances de ces interpellations.
Mardi, à 16 h 30, près de 200 enfants sortent de l’école Louis-Aragon. Hicham, 10 ans, et son cousin, âgé de 6 ans, enfourchent leurs vélos pour rentrer chez eux lorsqu’ils sont interpellés en pleine rue, devant tous leurs petits camarades. Six policiers les attendaient depuis une demi-heure sur le trottoir devant leur établissement. Ils ont été app