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Libération

Aux Etats-Unis, le bon sens plutôt que les caméras

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Malgré les tueries récentes, peu d’établissements optent pour du matériel de détection, préférant la prévention.
publié le 28 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 28 mai 2009 à 6h51)

Dix ans après la tuerie qui avait fait 13 morts et une vingtaine de blessés dans le lycée de Columbine (Colorado), et deux ans après l’un des massacres les plus meurtriers de toute l’histoire des Etats-Unis, sur le campus de l’université de Virginia Tech (Virginie, 33 morts ), les débats sont toujours aussi vifs à propos des mesures de sécurité à prendre autour des établissements scolaires du pays. Et ils continuent à nourrir beaucoup de fantasmes, malgré le caractère très exceptionnel de ces événements.

«Sale climat». Selon une récente étude du Centre national de statistiques sur l'éducation (NCES), réalisée auprès de 3 500 établissements publics au cours de l'année scolaire 2007-2008, il s'avère que la grande majorité d'entre eux ont porté leurs efforts sur la prévention et les procédures à suivre en cas d'actes de violence, plutôt que sur des installations sophistiquées. Ainsi, le recours aux détecteurs de métaux et autres portiques de sécurité ne concernerait que 1,1 % des établissements étudiés, et 2,6 % dans les high schools, l'équivalent de nos lycées. L'enquête révèle toutefois qu'un lycée sur dix procède à des contrôles aléatoires. «Ce n'est pas parce qu'il y a eu trois fusillades dans ce pays au cours des dernières années, qu'il faut installer des détecteurs de métaux dans chaque école. Et d'ailleurs, ils empêcheraient quoi ?» s'interroge William Modzeleski, l'un des responsables du programme sur la sécurité et la drogue au sein du