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Les conditions de garde à vue une nouvelle fois épinglées

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Dans des recommandations publiées ce mercredi au Journal officiel, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté pointe du doigt les conditions de placement en garde à vue.
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publié le 3 juin 2009 à 10h53
(mis à jour le 3 juin 2009 à 10h53)

Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté a dénoncé les conditions d'hygiène «indignes» imposées aux personnes gardées à vue, dans des recommandations publiées ce mercredi au Journal officiel (JO) après une visite du commissariat de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Il s'agit des premières recommandations consacrées à un commissariat depuis la nomination à l'été 2008 de Jean-Marie Delarue comme autorité indépendante chargée de contrôler quelque 5 800 lieux d'enfermement (prisons, centres de rétention, hôpitaux psychiatriques, locaux de garde à vue…).

En tout, 50 locaux de garde-à-vue (34 commissariats, 11 gendarmeries, 5 bureaux de douane) ont été contrôlés depuis son entrée en fonction, a précisé M. Delarue.

Visité le 16 octobre 2008, le commissariat de Boulogne-Billancourt, en banlieue parisienne, est «exemplaire d'un certain nombre de difficultés» rencontrées ailleurs, a expliqué le Contrôleur général.

Le commissariat compte quatre cellules de garde-à-vue et trois de dégrisement pour environ un millier de gardes à vue annuelles (sur un total de 578.000 par an en France).

«Les conditions d'hygiène sont indignes pour les personnes placées en garde à vue et celles placées en dégrisement», écrit M. Delarue dans ses recommandations parues au JO.

«Les toilettes, à la turque, débordent», «une odeur nauséabonde saisit toute personne pénétrant dans une cellule même inoc