Mission accomplie. Richard Descoings, le patron de Sciences-Po, devait préparer une réforme du lycée qui ne fasse pas de vagues. Il a rendu hier à Nicolas Sarkozy des propositions largement consensuelles. Les sujets les plus explosifs sont remis à plus tard. La rupture annoncée est désormais oubliée. L’heure est à la négociation et au gradualisme.
Richard Descoings avait été nommé en janvier par le chef de l’Etat pour mener une vaste consultation et tenter de retrouver un minimum de consensus autour de la question du lycée. La réforme, proposée par Xavier Darcos, trop radicale, trop précipitée et mal expliquée, avait provoqué une vague de protestations, surtout chez les lycéens. A la mi-décembre, le ministre de l’Education avait dû la retirer.
Parrainages. Les «préconisations» de Richard Descoings ne devraient pas troubler la paix sociale. Le patron de Sciences-Po écarte d'abord les deux grandes novations du projet Darcos : la semestrialisation de l'année scolaire et l'introduction de «modules» à la place des cours que le lycéen aurait choisis - deux mesures inspirées du modèle finlandais, présenté comme le plus performant d'Europe. Mais elles avaient provoqué une levée de boucliers, notamment de syndicats enseignants comme le Snes-FSU (premier dans le secondaire).
Richard Descoings propose quelques grandes pistes pour améliorer le lycée : un vrai système d'orientation, des filières plus équilibrées, etc. Sans être révolutionnaires, elles pour