Cécile Brossard demande «pardon» pour son geste «abominable». «Je voudrais demander pardon, mais on ne peut pas demander pardon pour quelque chose d'aussi abominable», a déclaré l'accusée qui s'exprimait pour la première fois à l'adresse de deux des enfants d'Edouard Stern devant la Cour d'assises de Genève. Le procès de cette Française, accusée d'avoir tué le richissime banquier, s'est ouvert aujourd'hui et doit durer une semaine.
«La seule chose que je puisse faire, c'est d'essayer d'expliquer la vérité», a-t-elle poursuivi, en larmes, le visage mangé par des cernes noires. «J'ai le coeur plein de douleur mais mes larmes ne pourront jamais atténuer les larmes des enfants», a-t-elle reconnu, très amaigrie, sanglée dans une veste noire et un pantalon gris.
Elle a par ailleurs vivement défendu la mémoire de celui qu'elle a reconnu avoir tué de quatre balles dans le corps le 28 février 2005 lors d'ébats sado-masochistes. Edouard Stern avait été retrouvé mort le lendemain dans une combinaison en latex.
«C'était un homme intelligent, raffiné, extraordinaire à tous égards», a insisté la jeune femme blonde âgée aujourd'hui de 40 ans et qui vient de passer quatre ans en prison. «Je ne veux pas que ce procès salisse sa mémoire mais seulement qu'il raconte comment j'en suis arrivée là», a-t-elle a