Au printemps 2002, au moment où les relations avec des militaires pakistanais s’envenimaient sur fonds de commission non perçues, l’Etat français aurait appliqué la loi du talion par l’entremise du Service Action de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), une unité militaire spécialisée dans les opérations clandestines, une information d'abord rapportée par le site d'information Mediapart.
«Rétorsion». Au regard d'éléments figurant dans le dossier d'instruction, une équipe du Service Action aurait été dépêchée au Pakistan au moment de l'attentat de Karachi pour «appliquer des mesures de rétorsion», au motif qu'«on ne fait pas chanter la France». Les juges responsables de l'enquête, Marc Trévidic et Yves Jannier, ont confirmé l'existence de cette hypothèse lors de leur rencontre de jeudi à Cherbourg avec les familles des victimes. Selon des confidences recueillies par Libération, cette expédition punitive aurait consisté à casser les jambes de trois amiraux pakistanais et à liquider un militaire d'un rang inférieur.
L’épisode, méconnu jusqu’à une période récente, a provoqué des discussions entre familles de victimes et magistrats, jeudi à Cherbourg. Un témoin de cet échange a indiqué que les juges semblaient s’interroger encore sur la date de l’opération.
Bombe. Celle-ci aurait pu avoir lieu entre les mois de mars et d'avril, après que l'ambassade de France à Islamabad a reçu un avertissement sous la fo