Réincarcéré la semaine dernière pour une agression sexuelle présumée, Marc Machin a reçu mercredi le soutien du parquet général dans son combat pour la révision de sa condamnation pour meurtre, qui lui a valu de passer près de sept ans en prison. La commission de révision des condamnations pénales décidera lundi à 15H00, si elle suit l'avis du ministère public.
Selon un membre du parquet général l'avocate générale Hélène Magliano a en effet demandé à la commission, mercredi lors d'une audience à huis clos, de saisir la Cour de révision, étape ultime avant une éventuelle révision.
Six acquittement en 100 ans
Depuis le début du XXe siècle, seulement six dossiers criminels ont été au bout de la révision et se sont soldés par l'acquittement de personnes condamnées à tort.
Interpellé une dizaine de jours après le meurtre de Marie-Agnès Bedot en décembre 2001 au Pont de Neuilly, Marc Machin 19 ans à l'époque, avait avoué les faits au cours de sa garde à vue, parce que, avait-il expliqué plus tard, il en avait «marre des questions, des auditions et de la pression psychologique».
Bien qu'il soit ensuite revenu sur ces aveux, il avait été condamné en appel, en 2005, à 18 ans de réclusion criminelle. Mais alors qu'il avait passé près de sept ans en prison, un autre homme, David Sagno, s'était livré à la police et, en mars 2008, s'était accusé du meurtre de Marie-Agnès Bedot, ainsi que de celui de Maria-Judith Araujo, toujours au pont de Neuilly, le 22 mai 2002.
De nouveau en prison
Depuis, des analyses ont permis de retrouver l'