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Burqa: les «femmes-relais» en première ligne?

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Avoir recours à des «femmes-relais» pour créer un dialogue avec les femmes portant la burqa. C'est l'idée lancée, samedi, par Jean-François Copé. «Une question qui va au-delà de nos compétences», rétorquent les associations de femmes-relais.
par Arnaud Bertrand
publié le 30 juin 2009 à 12h49
(mis à jour le 30 juin 2009 à 12h52)

«Personnellement, je n'interviendrai pas, c'est tout!». Le message se veut ferme et définitif. Une des responsables de l'association des femmes-relais du Belfort ne veut pas entendre parler de la suggestion de Jean-François Copé au sujet du port de la burqa: avoir recours à des «femmes-relais» pour créer un dialogue avec les femmes qui portent la burqa et leurs maris.

L'idée a été lancée samedi, au Cannet. Présent à un meeting qui clôturait un colloque sur l'engagement des femmes en politique, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale a profité de l'occasion pour donner son avis sur la question, au moment où le mission parlementaire mise en place à l'initiative de Nicolas Sarkozy planche sur une liste de propositions concrètes.

«Le port de la burqa est inacceptable et profondément choquant. C'est pour nous le combat à mener», a tranché net Jean-François Copé devant 2.500 personnes. Le député UMP propose de recourir à des femmes-relais, nommées par les maires des villes concernées, «pour comprendre ce qui fait qu'on a pu en arriver là». Sur le papier, l'idée peut paraître séduisante. Sur le terrain, c'est une autre réalité.

«Un problème plus profond»

Si cette annonce de Jean-François Copé n'est encore qu'à l'état de piste, pour certaines associations, il est inenvisageable qu'elle aboutisse: «Ou alors il faudra que l'on nous explique comment procéder. Ce n'est pas eux qui sont sur le terrain, reprend la responsable de l'association des femmes-relai