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Délit de solidarité à Rodez, Eric Besson cumule les fautes

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Le 24 juin, sur France Inter, le ministre de l'immigration a nié un cas de "délit de solidarité " évoqué par Libération. Au prix d'une grande mauvaise foi.
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a proposé dimanche de prolonger de trois mois la mission de la Cimade pour aider les étrangers en rétention administrative, au lendemain de la suspension du marché public octroyant cette aide à six associations à partir du 2 juin. (© AFP Lionel Bonaventure)
publié le 30 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 30 juin 2009 à 6h51)

Intox

Nier, encore et toujours. Jusqu'à la mauvaise foi, jusqu'au mensonge. Le ministre de l'Immigration s'accroche à son credo : «Le délit de solidarité n'existe pas.» Y compris quand Libération lui apporte la preuve du contraire.

Le 24 juin, Gilbert Laval, correspondant de Libé à Toulouse, raconte l'histoire de Salimou Fofana, Guinéen en situation régulière, jugé devant le tribunal de grande instance de Rodez pour avoir parfois hébergé un compatriote sans papiers.

Ce matin-là, Eric Besson est l'invité de la matinale de France Inter. Lors de la revue de presse, Frédéric Pommier reprend l'article de Libé et interroge ainsi le ministre. «Une peine d'au moins cinq mois a été requise contre Salimou Fofana, pour avoir occasionnellement hébergé, parfois nourri, un compatriote sans papiers. Si l'on parle de délit d'humanité, êtes-vous d'accord cette fois pour dire que cela existe, M. Besson» ?

«Non, absolument pas, rétorque le ministre, qui affirme: sur cette affaire, je veux vous faire noter que le procureur d'une part et le préfet d'autre part ont dit que l'affaire était beaucoup plus large, les faits reprochés beaucoup plus larges que ceux que vous venez de citer, et que l'affaire d'immigration illégale était incidente, annexe, par rapport à l'affaire principale.»

Et de co