Lisieux, lundi 13 juillet, 22 h 30, entre feu d’artifice… et couvre-feu. Des centaines de voitures sont garées autour de l’hippodrome où va être tiré, à 23 heures, le feu d’artifice. On est venu en famille, de Lisieux et des communes avoisinantes. En chemin, on a entendu pas mal de pétards tirés par des gamins.

23 heures, début du feu d'artifice. 23 heures, c'est aussi le début du couvre-feu pour les moins de 13 ans non accompagnés par au moins un parent, en vigueur depuis l'arrêté municipal adopté le vendredi 10 juillet par le maire de Lisieux. Bernard Aubril (UMP), maire depuis 2001, a pris cette décision après avoir «constaté une montée inquiétante de la délinquance des jeunes mineurs». «On a vu une accumulation en ce début d'été», précise-t-il. «Vols», «cambriolages», «rassemblements nocturnes», «nuisances sonores», liste l'arrêté.

«Ça fait deux ou trois jours que ça a commencé, explique le commandant Garcia. Comme tous les ans à cette date.» Le commandant Garciaparle de jardinières dézinguées, de voitures rayées. «A Lisieux, ce sont plutôt des actes d'incivilité que de la grosse délinquance», raconte-t-il. Avant, il bossait à Mantes-la-Jolie (Yvelines), à la cité du Val-Fourré. «Ici, à Lisieux, il y a beaucoup de jeunes, livrés à eux-mêmes, qui traînent tard le soir au pied des immeubles. Ils font du bruit avec leurs scooters. Ce sont des choses comme ça, qui emmerdent le monde, mais rien de grave. Ce sont