Intox
Les chiffres de la délinquance ne sont pas bons. Les violences aux personnes n'ont jamais été aussi nombreuses depuis 1996, première année prise en compte par l'Observatoire national de la délinquance. Brice Hortefeux, le nouveau ministre de l'Intérieur, a bien été obligé de le reconnaître, «la délinquance a cessé de baisser». Depuis quelques jours, ce dernier s'est employé à déminer le terrain dans les médias et en profite pour vendre la vidéosurveillance, pudiquement renommée vidéoprotection. Ainsi, sur Europe 1, le ministre plaçait qu'«il faut essayer d'anticiper la délinquance, avec des moyens qui ont fait leurs preuves à l'étranger, au Royaume-Uni notamment. Et on a observé en France que dans les collectivités qui utilisent la vidéoprotection, la délinquance diminuait deux fois plus vite que dans les collectivités qui n'en bénéficiaient pas.» Un message répété dans un entretien accordé mardi au Figaro : «La vidéoprotection doit être davantage développée car elle a démontré son efficacité chez nos voisins, et par exemple au Royaume-Uni. En France, nous observons que la délinquance diminue deux fois plus vite dans les communes équipées de vidéoprotection.»
Désintox
Curieuses, ces déclarations. D'abord, l'exemple britannique pas très approprié. Outre-Manche, les caméras de surveillance ont eu la cote. A tel point que Londres compte une caméra pour quatorze habitants. Mais en 2005, on déchantait. Une é