Ils s'étaient donné rendez-vous devant le 139, rue de Bercy, à 13 heures, aux portes du ministère. Les «New Fabris» comme on les appelle - ces salariés qui en étaient venus à menacer de faire sauter leur propre usine à Châtellerault - attendaient beaucoup de leur rencontre avec le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi.
«Aujourd'hui on reste campé sur nos positions, confiait Guy Eyermann (CGT) quelques minutes avant la réunion. S'il ne nous propose pas une indemnité de 30.000 euros par tête, on ne signera aucun accord.» Une heure et demi plus tard, c'est un représentant de la CGT plutôt sombre qui est parti du ministère.
Dans la batterie de mesures proposées par le ministre, toujours pas trace des 30.000 euros tant espérés. Le ministre n'a cessé de le répéter ces derniers jours, pas question pour lui de soutenir le versement d'une prime alors que «le plus important est d'assurer le retour à l'emploi». Sa solution phare est donc le Contrat de Transition Professionnelle (CTP) qui permet à ses signataires de percevoir 80% de leur salaire pendant un an, en plus de leur prime légale de licenciement, tout en assurant une reconversion professionnelle. Et le ministre de préciser: «Sur les 366 salarié