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Libération

Affaire Julien Dray : des fuites embarrassantes

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publié le 25 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 25 juillet 2009 à 6h51)

«Je trouve le procureur de la République est un peu aventureux tout de même», lâchait, vendredi, un avocat proche de SOS Racisme. En décidant de communiquer, pour la première fois, un rapport d'enquête préliminaire aux avocats de Julien Dray et de SOS Racisme, Jean-Claude Marin, le procureur de la République de Paris, savait qu'il provoquerait des vagues. Des protestations de magistrats. Il n'ignorait pas non plus les risques d'évaporation et de fuites. Elles ont été rapides. Le site d'information en ligne Mediapart et le Monde ont révélé ensemble, vendredi, de larges extraits du rapport sur les comptes de Julien Dray (lire page suivante). Le député socialiste a réagi sur son blog, dans la soirée : «J'affirme aujourd'hui que tout ce qui a été écrit depuis ce matin, et qui concerne le rapport d'enquête de la brigade financière, est faux, que les chiffres avancés sont inventés, et que je poursuivrai en justice, dans les heures qui viennent, tous les organes de presse qui les ont relayés.» Selon ces extraits, l'enquête préliminaire confirme une bonne partie des soupçons émis par Tracfin, l'organisme antiblanchiment de Bercy, fin 2008, sur les mouvements de fonds suspects, évalués à 350 000 euros, entre les associations de la mouvance SOS et les comptes personnels de Julien Dray.

Comptes. «La défense de Julien Dray ne pense pas que le procureur soit à l'origine des fuites, assure Me Léon-Lef Forster, l'un des avocats