La brigade de répression du banditisme (BRB) à Paris, qui a pour emblème un rubis, a coffré une série de voleurs de bijoux ces deux derniers mois. A commencer par les recordmen du braquage de joaillerie en France, qui ont pillé pour 85 millions de dollars (61,3 millions d'euros) parures, bagues et colliers chez l'Américain Harry Winston, avenue Montaigne à Paris (VIIIe).
Le 4 décembre 2008, quatre braqueurs, dont deux déguisés en femmes, ont fait irruption dans la joaillerie de luxe, ont filé direct vers les chambres fortes, ont cité les noms, prénoms et même l'adresse de vendeuses, et ont emporté un butin considérable. Du jamais vu en France. La BRB, qui les a trouvés «trop bien renseignés», a cherché «la source» parmi les employés d'Harry Winston. Un jeune vigile de Seine-Saint-Denis, qui «fréquente des voyous du 9.3», les a mis sur la piste de l'équipe de Daoudi Y., 45 ans, condamné pour trafic de stups. «L'occasion a fait le larron. Le chef des voleurs ne fait pas dans les bijoux d'habitude mais le vigile l'a tuyauté pour 5 000 euros. Un coup pareil, ça ne se refuse pas», dit un officier de la BRB. Un sac à main oublié par les braqueurs dans la bijouterie a aussi livré un ADN. Et des tuyaux ont filtré sur des «receleurs juifs» contactés pour écouler le butin en Israël, dont «l'incontournable» Mickaël B., 33 ans.
Lance-roquettes. Le 21 juin, jour où un acheteur a débarqué de Tel-Aviv, la BRB a «dég