Surveillance abusive ou outil pour améliorer la productivité ? L’entreprise SPIE Communications doit faire face à un vif débat interne depuis que l’entreprise spécialisée dans les services informatiques a mis en place un système de géolocalisation. Concrètement, il s’agit d’un boîtier placé sur le véhicule et relié par GPS permettant à l’entreprise de localiser ses salariés en mission afin de les orienter vers un lieu d’intervention.
«Fliquer». Un premier test a été effectué dans la région Est. Avec des résultats concluants pour l'entreprise car depuis le 16 juillet, l'expérimentation a été étendue et les techniciens du Nord sont désormais eux-aussi géolocalisables. Reste que l'appréciation de ce nouvel outil technique divise. «C'est un moyen d'améliorer la sécurité des employés et le service rendu aux clients en optimisant les distances. Ça permet de réduire d'environ 15 % le nombre de kilomètres par agent, sans parler des avantages écologiques», assure Fariborz Farhoudi, directeur régional de SPIE Communication. «C'est surtout une façon de fliquer les salariés», rétorque Philippe Normand, délégué CFDT dans l'entreprise. Fariborz Farhoudi dit ne pas comprendre la polémique et veut croire qu'il s'agit d'une simple résistance au changement. «C'est d'autant plus surprenant que nous n'en sommes qu'à un stade d'expérimentation et que c'est le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui a porté ce projet, validé par