Menu
Libération

La Corse, île de brasiers

Article réservé aux abonnés
Deux foyers ont été maîtrisés près d’Ajaccio et dans la vallée de l’Ortolo. Un troisième, d’origine accidentelle, continuait hier à ravager la région d’Aullène.
publié le 27 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 juillet 2009 à 6h51)

La nature brûle : près de 6 000 hectares de végétation, soit l'équivalent de plus de la moitié de la surface de Paris, sont partis en fumée, en quatre jours, dans le sud de la Corse. Hier, 400 hommes, trois canadairs et quatre bombardiers d'eau Tracker étaient mobilisés pour tenter de contenir des feux attisés depuis jeudi tour à tour par le vent, une humidité anormalement basse et un thermomètre affichant parfois 42 °C. Un avion Dash a renforcé le dispositif : ses cuves peuvent contenir douze tonnes de retardant, un produit chimique dilué dans l'eau contenant notamment du phosphate d'ammonium, qui permet de retarder la décomposition de la cellulose des végétaux, et donc de freiner la progression du feu. Sa couleur rouge, que l'on distingue lors des largages, a pour objectif de mieux repérer, au sol, ces interventions.

Abrupts. Hier, les efforts des pompiers se concentraient sur le secteur d'Aullène, au nord-est de Sartène (Corse-du-Sud), où l'incendie n'était toujours pas maîtrisé. Dans cette seule zone, 3 500 hectares ont déjà brûlé. En début de matinée, un détachement d'hélicoptères déposait des hommes et du matériel dans des paysages très abrupts, à proximité du col de la Vaccia, pour combattre les flammes au plus près. L'objectif : empêcher le feu de franchir le sommet et de dévaler de l'autre côté de la vallée.

Cet incendie serait d’origine accidentelle, des travaux sur une ligne électrique sont incriminés. Idem pour un deuxième feu, qui a par